
Le camp du Vernet d'Ariège est un camp d'internement français situé sur la commune du Vernet en Ariège, sur le bord de la Route Nationale 20, au nord de Pamiers ; il a été créé en 1939, initialement pour interner les républicains espagnols en fuite à la suite de leur défaite au cours de la guerre civile.
Il a été fermé en 1944.
Historique
Un camp de réfugiés espagnols
Le camp du Vernet a servi à regrouper les 12 000 combattants espagnols de la Division Durruti1 dès 1939 , après la défaite de la République espagnole.
À la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, les étrangers « indésirables », les intellectuels antifascistes, les membres des Brigades internationales sont internés au Vernet dans des conditions terribles décrites par l'écrivain Arthur Koestler, lui-même interné au Vernet d'octobre 1939 à janvier 1940 (La Lie de la terre).
Un camp d'internement pour les Juifs
Dès 1939, sont internés tous les étrangers considérés comme suspects ou comme dangereux pour l'ordre public.
À partir de 1942, il sert aussi de camp de transit pour les Juifs arrêtés dans la région, par l'administration de Vichy dans un premier temps puis, par les Allemands à compter de novembre 1942, après qu'ils ont franchi de la ligne de démarcation.
En juin 1944, les derniers internés sont évacués et déportés à Dachau.
Au total environ 40 000 personnes de 54 nationalités ont été internées dans ce camp, principalement des hommes, mais aussi des femmes et des enfants.

Lieux de mémoires
Les bâtiments du camp n'existent plus, à l'exception de deux piliers de la porte d'entrée, d'un château d'eau et des maisons des gardiens.
L'ancienne gare du camp se trouve au bord de la Route Nationale 20 au nord de Pamiers et on peut y voir un ancien wagon de train, identique à ceux qui ont transporté les internés aux camps d'extermination.
À l'intérieur, une plaque identifie une quarantaine d'enfants juifs, âgés de 2 à 17 ans, qui ont été déportés du Vernet à Auschwitz le 1er septembre 1942.
Au village du Vernet, un musée est consacré au camp du Vernet. Pour le visiter, il faut s'adresser à la mairie.
Le cimetière du camp, qui se trouve sur la commune de Saverdun, se visite.
Il comprend, outre des tombes d'internés décédés dans le camp, différentes stèles rendant hommages aux internés, qui illustrent la coexistence de différentes mémoires, en particulier celle des internés par mesure de répression (stèle aux antifascistes et stèle aux "Résistants européens") et celle des internés par mesure de persécution (stèle de l'Union des Étudiants Juifs de France et plaques de déportés.
Un espace de mémoire comportant les panneaux de toutes les nationalités a été aménagé devant l'entrée du cimetière.

L'amicale des anciens internés du camp du Vernet
Par ailleurs, il existe une très active association, l'Amicale des Anciens Internés politiques et résistants du camp de Concentration du Vernet, fondée en 1973 mais prenant la suite d'une Amicale créée dès le 1er décembre 1944, et qui, non seulement a créé le Musée du camp du Vernet, mais effectue des recherches historiques, organise des conférences et des expositions et gère un site Internet très riche.
Camp de concentration ou camp d'internement ?
Il existe un débat historiographique sur l'utilisation de l'expression "camp de concentration", que la majorité des historiens français de la Shoah voudraient voir limitée aux camps allemands.
Par exemple Annette Wieviorka, dans un article de la revue Vingtième Siècle de 1997, écrit :"La même expression, "camp de concentration", a été utilisé au cours du siècle, notamment dans le vocabulaire administratif, pour désigner des camps fort différents les uns des autres.
Intituler en 1995 un livre, Les camps de concentration français de la première guerre mondiale, pose problème.
Les camps nazis sont si présents dans nos esprits qu'un lecteur pressé peut penser qu'il y eut en France pendant la Grande guerre, un système concentrationnaire.
Car le camp nazi est devenu, à juste titre, la référence du mal absolu à l'aune duquel se mesure chaque situation d'internement."
L'Amicale du Vernet a pris nettement position dans l'autre sens, considérant qu'un grand nombre de documents d'archives utilisent l'expression "camp de concentration" pour le camp du Vernet.

nolwenn52, Posté le mardi 14 mai 2013 08:52
* Bonjour*
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c'est avec un grand plaisirs
que je passe te rendre visite
pour te souhaiter
une délicieuse journée
plein de jolis plaisirs
Excellente semaine et un très bon mardi
et te remercie de ton amitié
Ton amie beatrice