
Le camp de concentration de Jasenovac aussi connu sous le nom d'« Auschwitz croate », était un camp de concentration et un camp d'extermination créé par le régime des Oustachis dans l'État indépendant de Croatie (NDH) pendant la Seconde Guerre mondiale.
Il fut le seul camp d'extermination de la Seconde Guerre mondiale non géré par les nazis de sa construction jusqu'à sa destruction.
Jasenovac fut le plus grand camp de Croatie et le troisième camp de la mort le plus « productif » après ceux d'Auschwitz et de Treblinka.
Le réseau des camps croates comprenait en tout 80 camps, tous mis en place et gérés par le régime oustachi.
Un monument dessiné par l'architecte serbe Bogdan Bogdanović y a été construit à la mémoire des victimes.
Tous les ans des représentants du gouvernement croate et serbe se rendent sur les lieux du camp, les uns pour demander pardon, les autres pour se souvenir.

En effet, les Juifs de l'État indépendant de Croatie (y compris la Bosnie-Herzégovine qui était sous contrôle oustachi) furent parmi les premières victimes de la « solution finale » dans un espace clos.
Des exterminations de Juifs avaient été organisées par l'armée allemande dans les territoires occupés de l'Union soviétique à la même période, à savoir pendant l'été et l'automne 1941, mais elles n'avaient pas encore eu lieu dans des camps.
Le monument mémorial
Jasenovac fut le premier camp d'extermination en activité (voir liste des camps de concentration oustachis).
Le camp de Jasenovac était constitué de cinq sites de détention créés entre août 1941 et février 1942 par les autorités de l'État indépendant de Croatie, au confluent des rivières Una et Save.
Il fut le plus grand en Croatie.
Dans ce camp furent déportés en majorité des Serbes (femmes et enfants compris) chrétiens orthodoxes, des Juifs et des Tziganes ainsi que des résistants aux nazis et aux Oustachis (des Serbes en particulier).
Le camp no 1 est créé pour y enfermer les Juifs et les Tziganes.
Le camp no 2 est créé ensuite, pour y enfermer les autres déportés.
En novembre 1941, ces camps sont inondés par la Sava.
Trois autres camps sont alors créés.
Jasenovac ne possédait pas de chambres à gaz ; les prisonniers y étaient tués par épuisement au travail, en les affamant, avec des armes à feu et des armes blanches ; les maladies qui y sévissaient ont également tué de nombreux prisonniers.
Une partie des victimes fut enterrée alors qu'une autre fut brûlée dans des fours crématoires, aménagés dans une ancienne briqueterie.
Le camp était dirigé par le général oustachi Vjekoslav Luburić.
Le garde Petar Brzica s'y illustra en coupant, en une nuit, la gorge de 1 360 Serbes et Juifs avec un couteau de boucher ce qui lui valut le titre de « roi des coupe-gorges ».

Le couteau Srbosjek, ou « Coupe-Serbe », utilisé par les Oustachis pour égorger des prisonniers.
Particularités
Pour marquer la particularité du camp de concentration croate, en juillet 2010, le président israélien Shimon Peres déclarera :
« Ce camp se distingue des autres à plus d'un titre.
Tout d'abord parce que les victimes n'étaient pas nécessairement uniquement juives...
Et il se distingue aussi par la façon dont on y tuait les gens, à l'aide de marteaux, de couteaux, de pierres », autant de manifestations d'un « pur sadisme », a poursuivi le président israélien.
Le premier point de cette déclaration est cependant assez incorrect puisque la plupart des camps de concentration allemands, eux aussi, n'exterminaient pas uniquement des Juifs et qu'à Jasenovac les victimes non juives, les Serbes en particulier, furent beaucoup plus nombreuses que les victimes juives.
Gideon Greif historien spécialisé dans l'histoire de l'Holocauste, déclara en octobre 2017 lors d'une conférence dans le centre de recherche sur l'holocauste à Tel Aviv : "que le camp de Jasenovac était le camp de concentration le plus monstrueux de la Deuxième guerre mondiale bien pire qu'Auschwitz ou les autres camps, et cela en raison du fait que le camp n'était pas tenu par des Allemands, mais par des Croates".
Accusant le gouvernement croate actuel de continuer à cacher des informations et à faire du révisionnisme ; déclarant que : "Jasenovac n'est pas seulement une suite de meurtre, mais le pire lieux de sadisme, de torture et en particulier pour les femmes et les enfants".
Victimes
Les Oustachis ont tenté de convertir au catholicisme les Serbes ; ceux qui restaient chrétiens orthodoxes étaient exterminés avec les Juifs et les Tziganes, comme tous ceux qui s'opposaient à eux, notamment les partisans résistants croates pro-yougoslaves. [réf. souhaitée]
Les Oustachis créèrent plusieurs camps de concentration, dont notamment celui de Jasenovac. Le ministre oustachi de la culture, Mile Budak, affirma lors d'un discours qu'un tiers des Serbes devaient être convertis, un tiers exterminés et un tiers chassés de l'État indépendant croate. [réf. souhaitée]
Le nombre exact de victimes, spécialement de victimes serbes, n'est pas connu, seules des estimations existent, mais il est certain que plusieurs centaines de milliers de personnes furent tuées dans les camps de concentration et en dehors.
Les livres d'histoire (supervisés par le régime titiste) de la République fédérative socialiste de Yougoslavie parlent de 1 700 000 victimes pour l'ensemble de la Yougoslavie, chiffre calculé en 1946 sur la base de la perte démographique de population (la différence entre le nombre actuel de personnes après la guerre et la population qu'aurait compté le territoire si la croissance démographique d'avant-guerre s'était poursuivie).
C'est le nombre qui fut utilisé par Edvard Kardelj et Mo¨e Pijade pour la demande de réparation de guerre faite à l'Allemagne.
Une étude de la fin des années 1980 du Croate Vladimir ´erjavić et du Serbe Bogoljub Kočović, Gubici stanovnistva Jugoslavije u drugom svjetskom ratu, estime à 550 000 Serbes, 20 000 Croates, 90 000 Bosniaques, 60 000 Juifs, 50 000 Monténégrins et 30 000 Slovènes le nombre de victimes du régime oustachi.
Victimes auxquelles il faut ajouter l'envoi de centaines de milliers de Serbes sur le front contre les Allemands par Tito (croate et chef communiste de la résistance yougoslave), dont peu revinrent [réf. souhaitée].

Serbes
Selon le dossier du président Roosevelt, en vue de la conférence de Téhéran de 1943, 744 000 Serbes furent exterminés dont 600 000 exclusivement par les Oustachis, le rapport précise qu'il ne tient pas compte des pertes militaires des résistants ni des pertes civiles dues au bombardement [Lequel ?].
Les sources serbes officielles quant à elles estiment à 700 000 le nombre de Serbes exécutés par les Oustachis.

Juifs
Sur les 35 000 Juifs vivant sur le territoire, seuls 20 % (environ 6 000) survécurent à la guerre.
Selon le démographe croate Vladimir Zerdajic, 19 800 Juifs ont été tués dans les camps croates, dont treize mille dans celui de Jasenovac.
Des milliers d'autres Juifs furent déportés vers les camps d'extermination nazis à partir de 1942, avec l'approbation du gouvernement croate, qui laisse également les dizaines de Croates juifs vivant en Allemagne être déportés.
Les victimes juives seraient, selon le dossier du président Roosevelt cité précédemment, 63 200 victimes dont 24 000 hors de Yougoslavie dans les camps et 39 000 en Yougoslavie.

Tsiganes
De même, on dénombra 40 000 Tsiganes de moins après la fin du conflit. [réf. souhaitée]
Jasenovac
Selon l'étude du Croate Vladimir Zerjavic, dont les résultats concordent avec ceux du franco-bosniens Bogoljub Kocovic, le nombre réel de victimes à Jasenovac est de 85 000,dont 50 000 Serbes, 13 000 Juifs, 12 000 Croates et 10 000 Tziganes19. Le 20 avril 1998 lors du procès, en Croatie, du criminel de guerre Dinko ¦akić, responsable du camp en 1944, l'acte d'accusation a retenu le chiffre de 50 000 victimes.

Selon le United States Holocaust Memorial Museum :
« À cause des différences de point de vue et du manque de sources, les estimations du nombre de victimes serbes en Croatie varient largement, de 25 000 à plus d'un million.
Les estimations de Serbes tués à Jasenovac varient de 25 000 à 700 000.
Les sources les plus fiables estiment le nombre de Serbes tués par les Oustachis entre 330 000 et 390 000, dont 45 000 à 52 000 Serbes assassinés à Jasenovac. »
nolwenn52, Posté le dimanche 12 janvier 2014 00:43
Bonne journée
Par ce jour encore pas levè.
Par ses mots remplis de sincérité.
Je vient comme chaque jour te delivrer
Mes mots quotidiens, mon amitiè
En toute simplicitèe ,sur la pointe des pieds
Afin de ne pas t'eveiller
Après encore dans la nuit
J'irai chez d autres amis
Leur delivrer aussi
Ce message d'amitié
Qui je l'espère vous trouverez en pleine santé
L'amitiè c est : un peu de toi
C'est un peu de moi
C'est un peu de nous
Bonne journée, une doce nuit ton amie BEATRICE