Date de création
13 décembre 1938
Géré par
Martin Weiss, Max Pauly
Date de fermeture
Mai 1945
Morts
55 000 morts
Pays
Allemagne
Région
Hambourg
Commune d'Allemagne
Hambourg
Neuengamme a été un camp de concentration (Konzentrationslager en allemand, abrégé KZ), établi le 13 décembre 1938, au sud-est de Hambourg sur le fleuve Elbe, d'abord comme camp extérieur du camp de Sachsenhausen puis transformé en 1940 en camp de travail indépendant (213 000 m2) avec plus de 90 camps extérieurs annexes.
Le 2 mai 1945, les SS abandonnent le camp.
Le même jour, l'armée anglaise fait une première patrouille de reconnaissance et découvre le camp vide.
Ce camp sera libéré le 4 mai, deux jours plus tard, par les troupes britanniques.
Il y eut 106 000 déportés parmi lesquels on dénombra à la libération 55 000 morts (soit 52 %).

Les déportés devaient dormir dans de simples constructions en bois.
Celle-ci appartenait au camp annexe de Wöbbelin.
Camp de la mort par le travail
Les prisonniers devaient effectuer un travail forcé pour la production d'une briqueterie qui se trouvait sur son terrain, et plus tard dans l'industrie de l'armement ainsi qu'à la construction d'installations militaires (Friesenwall).
Jusqu'en 1945, 106 000 personnes des pays occupés par l'Allemagne, de 28 nationalités différentes, ont été déportées et internées dans ce camp, avec des conditions de vie et de travail inhumaines.
Environ 55 000 en sont mortes.
Cela correspondait au slogan de ce camp : « épuisement par le travail ».
Le bunker
Il est attesté que deux opérations de mise à mort par le Zyklon B ont eu lieu dans le camp à l'automne 1942.
Deux convois de prisonniers de guerre russes, en tout 450 hommes, furent gazés.
Pour cela, les SS firent aménager la prison appelée bunker, en rendant étanches les ouvertures.
Et ils firent installer sur le toit un système de chauffage avec dix tuyaux dans lesquels on déversait les cristaux de Zyklon.

Expériences médicales
À Neuengamme sévissait le docteur SS Kurt Heißmeyer qui effectua des expériences avec le bacille de la tuberculose sur des déportés et sur 20 enfants juifs, âgés de moins de 12 ans, arrivés d'Auschwitz le 29 novembre 1944.
Dans la nuit du 20 au 21 avril 1945, quelques jours avant la fin de la guerre, dans la cave de l'école de Bullenhuser Damm, un bâtiment qui servait de camp extérieur depuis octobre 1944, les 20 enfants juifs, les deux médecins français qui s'occupaient d'eux, le Professeur Florence et le Dr Quenouille, leurs deux infirmiers néerlandais et une trentaine de prisonniers soviétiques, furent pendus.
Les nazis espéraient ainsi faire disparaître les traces de ces recherches sur l'humain avant l'arrivée rapide des troupes britanniques.
Après la guerre, le Dr Heissmeyer a exercé la médecine, avant d'être condamné en juin 1966 à la prison à perpétuité par un tribunal allemand.

Wagon (reconstruit à l'identique) du mémorial de Neuengamme et dans lequel on acheminait les déportés durant la Seconde Guerre mondiale
Libération du camp
Après la libération des prisonniers de Buchenwald le 11 avril 1945 par l'armée américaine, les SS commencent, le 6 avril 1945, à faire évacuer le camp de Neuengamme devant l'approche des armées alliées.
4 000 prisonniers partent d'abord en convoi vers Bergen-Belsen, puis l'évacuation se poursuit jusqu'au 18 avril.
Le dernier convoi part le 27 avril avec les gardiens et les archives, qui ne sont pas retrouvées.
Lorsque les troupes de la 82e division aéroportée commandée par James M. Gavin découvrent le camp de Neuengamme, le 4 mai 1945[réf. nécessaire], plus aucun déporté ne s'y trouve et les traces des exactions nazies sont effacées.
Femmes déportées dans les Kommandos de Neuengamme
Neuengamme était à l'origine un camp réservé aux hommes, mais le besoin de main-d'½uvre se faisant sentir dans de nombreux domaines, pendant l'été 1944, des déportées venant d'Auschwitz et de Ravensbrück furent immatriculées à Neuengamme et affectées dans des Kommandos extérieurs : Boizenburg, Braunschweig SS-Reitschule, Bremen (Lübberstedt, Obernheide, Vegesack, Uphusen), Hambourg (Dessauer Ufer, Eidelstedt, Langenhorn, Neugraben, Sasel, Tiefstack, Wandsbek), Hannover (Langenhagen, Limmer), Helmstedt-Beendorf, Horneburg, Salzgitter (Bad, Watenstedt), Salzwedel, Unterluss.
Elles furent employées notamment dans des usines de production de matériel aéronautique, de mines, de munitions, au déblaiement et à la reconstruction, etc.
On estime à environ 13 500 le nombre de femmes immatriculées à Neuengamme, dont plus de 700 Françaises.
Parmi elles, figurent notamment : le docteur Raymonde Guyon-Belot qui a écrit un témoignage sur le travail dans une usine souterraine installée dans une mine de sel à Beendorf ;
Simone Alizon, dont le livre "L'exercice de vivre" est paru en 1996 ;
Geneviève Helmer qui a participé à l'ouvrage collectif "De l'université aux camps de concentration - Témoignages strasbourgeois", paru aux Presses universitaires de Strasbourg en 1996.
Ces déportées étaient sous la surveillance de gardiennes SS.

Gardiennes SS
Des gardiennes SS ou Aufseherinnen furent affectées dans les camps annexes de Neuengamme cités plus haut.
Aujourd'hui plusieurs gardiennes sont connues : Kaethe Becker, Erna Dickmann, Johanna Freund, Angelika Grass, la Kommandofuhrerin Loni Gutzeit (qui servit aussi à Hamburg-Wandsbek et que les déportées surnommèrent « Le Dragon de Wandsbek »), Gertrud Heise, Frieda Ignatowitz, Gertrud Moeller qui servit aussi dans le camp extérieur de Boizenburg, Lotte Johanna Radtke, la chef Annemie von der Huelst, Inge Marga et Marggot Weber.
Quelques-unes ont été jugées pour crimes de guerre comme Susanne Hille (qui était à la tête des gardiennes à Unterluss) et Anneliese Kohlmann (qui était l'une des six gardiennes à Neugraben).
TARZAN599, Posté le mardi 01 décembre 2015 03:15
BONJOUR ET BON MARDI BIZZZZZ